Les fêtes d'Auxerre

De la fête patronale à la fête foraine

Les Auxerrois célèbrent la fête de la Vierge de l’eau dans le quartier Saint-Martin-lès-Saint-Marien jusqu’au milieu du XIXe siècle. Une nouvelle fête patronale de Saint-Germain-Saint-Étienne est créée en 1851 sur la place de l’Arquebuse. Dans un souci de laïcisation, en 1878, la fête communale devient une commémoration de l’affranchissement de la ville par la comtesse Mathilde (1223). Par la suite, au XXe siècle, la fête se déplace sur les quais, de nouveau place de l’Arquebuse, puis enfin, sur le parking de la Noue.
Les quartiers et les hameaux d’Auxerre ne sont pas en reste et célèbrent également leurs fêtes.

Le programme des fêtes

La présence des forains est constante du milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Le jeu, sous toutes ses formes, tient une place prépondérante dans les programmes (courses, concours d’adresse...). Il est progressivement supplanté par des exhibitions et des épreuves sportives au début du XXe siècle.
Des spectacles sont donnés, qu’il s’agisse d’ascensions de ballons ou, plus tard, de représentations cinématographiques.
La musique est également présente lors de bals ou de concerts. L’illumination de la ville, les retraites aux flambeaux – dont les retraites illuminées –, et les feux d’artifices apportent une touche spectaculaire.

Les retraites illuminées

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, ces grands défilés de chars illuminés de l’intérieur ont eu un retentissement bien au-delà de notre territoire. Alexandre Dumas relate dans ses écrits tout son émerveillement à la vue de ce spectacle féerique.

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L'exposition nationale de 1908

À la fois événement officiel et occasion festive populaire, l’exposition nationale de 1908 est une déclinaison locale des grandes expositions du XIXe et du début du XXe siècle.

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La Passion d'Auxerre

À Auxerre, cette pièce qui retrace la souffrance, la mort et la résurrection du Christ, mobilise de nombreux bénévoles. Tous, des acteurs aux figurants, en passant par les machinistes et autres participants, simples Auxerrois, se livrent avec... passion à ces représentations.

En France, c’est dans la période troublée précédant la séparation de l’Église et de l’État, en mai 1904, que le Théâtre de la Passion de Nancy voit le jour, reprenant pour la première fois la pièce, la succession des chœurs et des tableaux vivants joués à Oberammergau, en Allemagne au XVIIe siècle.

Avec le renouveau du théâtre chrétien en France, dans l’entre-deux guerres, renaissent les Passions. À Auxerre, elles sont présentées au théâtre municipal sous l’égide du Patronage Saint-Joseph, de 1926 à 1928, dignes successeurs des Mystères, jeux dramatiques écrits en vers joués au Moyen-Age.

Marie Noël évoque avec humour les personnages pittoresques de cette aventure dans le Cru d’Auxerre.

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