Les percussions résonnent dans les défilés d’enfants – puis d’adultes – qui ont lieu dans notre ville : vers 1815, on bat la retraite le soir, puis le tambour retentit aussi la nuit. Pour s’éclairer, certains de ces musiciens placent sur leur tête une chandelle dans un cornet en papier huilé. Là se trouve l’origine des retraites illuminées.
La simplicité, le partage et la créativité sont les symboles premiers de ces manifestations. Les chars sont imaginés, conçus et présentés par les habitants des différents quartiers de la ville ou par les membres d’une corporation professionnelle. Chacun participe à ce moment d’union, soit par une souscription, soit par un travail, soit par une présence au défilé.
Les retraites illuminées connaissent leur apogée en 1889, avec la réalisation de chars gigantesques. La retraite de 1900, qui devait marquer l’avènement du siècle nouveau, est perturbée par le feu qui détruit le costume d’un figurant. Les retraites disparaissent peu avant la Grande guerre.
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